Indices boursiers d’un côté, salariés dépités de l’autre. Les uns qui dégringolent, les autres dont le nombre grossit, au gré des dépôts de bilan, des fermetures de sites, des annonces de plans sociaux ou de chômage technique. Vendredi, l’affaire ne faisait plus un pli : la crise financière a cruellement atteint l’économie de chair.
Les marchés craignent la récession et la fragilité à venir des entreprises, et le prouvent : après l'effondrement des places asiatiques (le Nikkei japonais a fini en baisse de 9,60 %), les principales Bourses européennes ont à nouveau clôturé en chute : - 3,54 % à Paris, - 5 % à Londres et - 4,96 % à Francfort. Et la Bourse de New York a célébré les 79 ans du krach de 1929 en chutant de plus de 3 %. Dans la matinée, le CAC 40 a même abandonné plus de 10 %. «Ce n'est même plus de panique qu'il s'agit, mais d'une capitulation», lâchait un analyste.
Effectivement, du côté des entreprises, il y a de quoi s’inquiéter. C’est d’abord Renault qui annonce la fermeture temporaire de la quasi-totalité de ses sites pendant une à deux semaines. Puis le concurrent PSA qui suit l’exemple. On apprend ensuite que Dim va fermer son site de lingerie d’Autun (Saône-et-Loire) pour délocaliser en Roumanie (les 86 salariés français concernés seront redéployés sur d’autres activités du groupe, selon la direction).
Spirale.En France comme à l'étranger (l'américain Chrysler a annoncé qu'il supprimerait jusqu'à 5 000 postes dans les deux mois), l'économie qu'on