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Libération

Les banques sommées de ne pas braquer les entreprises

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A Evreux, le Premier ministre, a demandé aux banquiers de ne pas couper les financements.
publié le 25 octobre 2008 à 6h51

Pas de panique, les banques prêtent encore et les entreprises investissent. François Fillon assure l'avoir constaté vendredi, à l'occasion d'une table ronde réunissant à Evreux des banquiers et des patrons de l'Eure. Ces derniers ont toutefois fait part «de leurs craintes pour les semaines à venir».

Pour les rassurer, le Premier ministre a inauguré la première réunion d'un Comité de suivi du financement de l'économie. Tous les préfets ont reçu jeudi un courrier les invitant «à réunir, dans les plus brefs délais, les représentants des réseaux bancaires et les acteurs économiques».

A Evreux, François Fillon était escorté par le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, et par René Ricol, le nouveau «médiateur du crédit» nommé vendredi par Nicolas Sarkozy. Il a annoncé que la Société de refinancement de l’économie (SFRE, dotée de 320 milliards d’euros) allait accorder 5 milliards d’euros de prêts à sept établissements bancaires.

En contrepartie, François Fillon attend des banques les respects de plusieurs «engagements» : publication mensuelle des flux de crédit aux PME, pas de «coupure brutale de crédit» et transmission systématique des dossiers «repoussés» à Oseo, la banque publique des PME, qui les «réexaminera». Interrogé sur les effets de la baisse brutale de la production automobile - de nombreux équipementiers sont implantés dans l'Eure - le Premier ministre a estimé que cette crise appelait, au niveau européen, une réponse