Crise oblige, les associations caritatives craignent de voir leurs dons se réduire comme peau de chagrin au fur et à mesure que le porte-monnaie des donateurs rétrécit. L'effet de ciseaux est d'autant plus redouté que toutes disent être confrontées à des afflux de plus en plus massifs dans les centres d'accueil. Si pour l'instant, les dons tiennent encore bon, l'heure est à la vigilance et à la remobilisation.
«Jusqu'ici, c'est stable, constate-t-on aux Restos du cœur. Mais on est dans l'expectative pour les semaines à venir.» Même son de cloche au siège d'Emmaüs: «On n'a pas remarqué de changement pour le moment. Mais on s'y attend pour les semaines qui viennent, effet retard de la crise oblige.»
Au Secours populaire, si les dons ne baissent que «très légèrement», on remarque surtout «un changement depuis quelques semaines en termes qualitatifs: les gens donnent plus de produits de base comme des pâtes ou du riz, et moins de légumes ou de produits d'hygiène».
Tassement des dons depuis juillet
Au Secours catholique, dont le budget provient pour 80% des dons, les dons ont même plutôt augmenté, de 2%.