«Qu'est-ce que j'aurais entendu si je ne l'avais pas fait»... Désormais, la stratégie politique de Nicolas Sarkozy semble se résumer en cette formule et quelques autres, toutes pétries de rhétorique d'autojustification.
«Si je ne l’avais pas fait»... Mais s’il n’avait pas fait quoi, au juste? Au nom du pragmatisme et du volontarisme érigés en valeurs suprêmes, il a mélangé hier quelques annonces floues sur les contrats aidés, les CDD et les contrats de transition professionnelle avec la confirmation de ses choix sur le travail du dimanche et les 35 heures.
Tout cela assorti de formules bien senties pour prévenir l’argument qu’on entend partout sur les milliards réservés aux banques alors que l’économie étouffe par manque de crédit.
Au nom du pragmatisme donc, revoilà les contrats aidés, dont il annonce l’augmentation après les avoir condamnés.
Cela fera du chiffre et colmatera quelques brèches, mais mettra dans l'embarras les professionnels de terrain: dans le domaine de l'insertion, rien n'est plus pernicieux que cette politique du stop and go. Mais qu'importe, puisqu'il «l'a fait»!
Pour autant, est-ce une rupture idéologique, comme on le lit ici ou là? Rien n’est moins sûr.
Car derrière les annonces d’urgence destinées à calmer les statistiques, le cap libéral est conservé, aussi bien pour le travail dominical... que pour la réduction du nombre de profs, par exemple.
Face à la crise, il semble que Nicolas Sarkozy ait retrouvé ses réflexes de l’époque où, au minis