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Libération

Treize milliards d’euros sur les rails

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Trains. Selon nos informations, l’Etat signera lundi un contrat avec Réseau ferré de France.
publié le 29 octobre 2008 à 6h51

Il y a deux façons de traverser une crise. Serrer les budgets, ou s’engager dans une politique de grands travaux. C’est cette seconde voie que semble avoir choisi l’Etat pour le rail français. Selon nos informations, plus de 13 milliards d’euros au total seront injectés dans le réseau ferroviaire pour sa rénovation et sa modernisation. Un effort, qui s’ajoute à la construction des 2 000 kilomètres de nouvelles lignes à grande vitesse d’ici à 2020 (lire ci-contre).

Cet engagement financier est le point fort du contrat de performance pour la période 2008-2012 qui devrait être signé lundi, entre l’Etat et l’établissement public RFF (Réseau ferré de France), le propriétaire de l’infrastructure ferroviaire.

Rupture. Ainsi sur la lancée du Grenelle, Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Ecologie, a-t-il emporté la mise. Bercy, comme à l'accoutumée, aurait essayé de freiner l'ardeur de l'Etat pour rénover son rail. Mais au sommet de l'Etat, et notamment à Matignon, on a tenu bon. C'est la première fois que va être signé un tel contrat entre RFF et l'Etat. Et il s'agit d'une vraie rupture avec une gestion du rail à la petite semaine, faute d'une vision et d'un financement de long terme.

En 2005, le rapport Rivier avait provoqué un premier électrochoc, en pointant l’état de déconfiture du rail. Et appelé à un programme lourd de rénovation. Puis un premier plan, dit plan Perben, avait promis 6,3 milliards d’euros pour la période 2006-2010. Les incidents «caténaires» de l’été auront