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Libération

Emploi : le pire est à venir

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(Reuters)
publié le 31 octobre 2008 à 6h51

Août n'aura pas été qu'un accident. Après une hausse brutale du nombre de chômeurs (+41 300), septembre suit la même pente, avec 8 000 demandeurs d'emploi supplémentaires. Certes, la progression est cinq fois moins importante et le gouvernement, par le biais des contrats aidés relancés cet été, a peut-être limité la casse. Il n'empêche, le chiffre est mauvais. Et à Bercy, on reconnaît que «la situation de l'emploi pour les mois prochains se présente mal». Le gouvernement a raison de s'inquiéter. Car si le taux de chômage pour le troisième trimestre, délivré par l'Insee et incluant septembre, ne sera connu qu'en décembre, tout laisse à penser qu'il sera supérieur au 7,2 % (France métropolitaine) du deuxième trimestre, son niveau le plus bas depuis vingt-cinq ans. Après des mois de baisse, le nombre de demandeurs d'emplois devrait logiquement repartir à la hausse de façon durable. Et ce pour trois raisons principales.

La crise de l'économie «réelle» est à venir. Les chiffres de septembre sont mauvais et pourtant ils ne rendent pas compte de la crise financière d'octobre. Depuis, la situation s'est violemment dégradée. Le resserrement du crédit pousse de nombreuses entreprises à revoir à la baisse leur activité, et donc leur niveau d'emplois. Et les perspectives de croissance rendues publiques par l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) mercredi ne devaient pas les rassurer. Evoquant deux scénarios, l'OFCE table en 2009 sur une croissance compri