Barclays est passée hier - volontairement - sous contrôle de plusieurs fonds d’investissement du Golfe persique. Le Qatar et Abou Dhabi vont détenir près d’un tiers de la deuxième banque britannique. C’est la réponse de Barclays à Gordon Brown qui avait débloqué un fonds de 50 milliards de livres (65 milliards d’euros) pour recapitaliser en urgence les principales banques du pays. Contrairement à ses rivales Lloyds, HBOS (Hallifax Bank of Scotland) et RBS (Royal Bank of Scotland), Barclays avait alors refusé cette proposition de fonds publics afin de garantir son «indépendance».
De fait, la prise de participation majoritaire de l’Etat britannique dans les concurrentes de Barclays doit s’accompagner de mesures visant à s’assurer que ces banques suivront les consignes du gouvernement : notamment en matière de relance des prêts aux PME pour contrer la récession. Barclays avait donc préféré dire «non» à cette nationalisation partielle.
Avec la levée de capital d’hier, le cheikh Mansour ben Zayed al-Nahyan, membre de la famille royale d’Abou Dhabi, deviendra l’un des principaux actionnaires de la banque, avec 16 % du capital. Affaire réglée avec un chèque de 5 milliards de livres (plus de 6 milliards d’euros). Le fonds souverain du Qatar, Qatar Holding, déjà actionnaire de la banque, doit mettre aussi plus de 3 milliards de livres dans l’opération, ce qui devrait lui donner plus de 12 % de la banque. Ces fonds sont déjà connus outre-Manche : le cheikh Mansour ben Zayed al-Nahyan av