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Les voitures neuves ne trouvent plus preneurs

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Les ventes ont reculé de 7,3% en octobre, avec une baisse plus prononcée chez Renault que chez PSA Peugeot Citroën. Les marques étrangères s'en sortent un peu moins mal.
Voitures Peugeot neuves chez un concessionnaire. (REUTERS)
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publié le 3 novembre 2008 à 18h37
(mis à jour le 3 novembre 2008 à 18h40)

Plus qu'un ralentissement, un sévère coup de frein. Après un fléchissement durant l'été, le marché automobile français accuse une chute sévère en octobre, alors que les constructeurs ont d'ores et déjà annoncé réductions de production et chômage partiel.

Les ventes de voitures particulières neuves ont reculé de 7,3% le mois dernier, à 175.014 unités, avec une baisse plus prononcée chez Renault que chez PSA Peugeot Citroën, selon les chiffres publiés lundi par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).

En octobre, les ventes du groupe Renault ont reculé de 9,8%, celles du groupe PSA Peugeot Citroën baissant de 4,7%.

La chute d'octobre reflète «un mois de crise», constate François Roudier, porte-parole du comité des constructeurs qui met en cause des «conditions de crédit de plus en plus sévères» et un «attentisme» des consommateurs. Le «net ralentissement» de l'activité économique depuis le 2e trimestre a «logiquement fini par rattraper le marché automobile», confirme Guillaume Mouren, analyste de Xerfi.

Globalement, les marques françaises ont été plus affectées que les étrangères, les premières reculant de -8,1% contre -6,5% pour les secondes.

Reste que sur les dix premiers mois de l'année, les ventes de voitures particulières neuves en France sont toujours en hausse par rapport à l'an dernier, de +2,3% à 1.750.779 immatriculations.

Mais pour Xerfi, la «déprime» va se prolonger au moins jusqu'au premier semestre