Enfin le grand jour ! A quoi allons-nous nous occuper à partir de demain ? Suivre une élection américaine demande quasiment un temps plein. Le système électoral américain fonctionne sur le principe du collège électoral : chaque Etat a un certain nombre de grands électeurs, plus ou moins proportionnel à sa population. Dans tous les Etats sauf deux (Maine et Nebraska, qui sont divisés en districts électoraux et où la voix du grand électeur va au vainqueur de ce district), le candidat qui remporte la pluralité des suffrages obtient les voix de tous les grands électeurs de cet Etat.
L'attention se concentre sur les battleground states, les Etats qui sont considérés comme potentiellement gagnables par chacun des deux camps et suffisamment importants pour compter dans le résultat final : Floride, Caroline du Nord, Missouri, Indiana, Georgie, Ohio, Virginie et Pennsylvanie. Les candidats y concentrent leurs apparitions. Les Etats sensibles sont sondés à un rythme effréné : il y a eu vingt-sept sondages en Pennsylvanie entre le 6 et le 28 octobre. Pour agréger ce déluge d'information, deux sites sont particulièrement utiles : www.realclearpolitics.com fait une moyenne mobile des sondages dans chaque Etat, et en dérive la composition présumée du collège électoral. Et www.fivethirtyeight.com calcule la moyenne de manière plus sophistiquée, en donnant un poids plus important aux instituts de sondages plus fiables, et calcule une probabilité de victoire dans chaque Etat (et nati