C’est officiel. Pour la première fois depuis le lancement de l’euro, en janvier 1999, la zone euro est en récession: la Commission européenne, dans ses prévisions économiques d’automne, publiées hier, annonce un recul du PIB de 0,1 % au troisième trimestre 2008 et un recul équivalent au quatrième. Mais sur l’ensemble de 2008, grâce à un très bon premier trimestre, la croissance restera positive, à 1,2 % du PIB (contre 2,7 % en 2007).
En revanche, l’activité sera quasiment à l’arrêt en 2009, avec un petit 0,1 % d’augmentation du PIB (0,2 % pour l’ensemble de l’Union). Il faudra attendre 2010 pour espérer un lent redémarrage (+ 0,9 %). Seul lot de consolation, si l’on peut dire : les Etats-Unis et le Japon font pire que la zone euro, puisqu’ils seront en récession en 2009.
Bulle. Au sein de la zone euro, l'Irlande connaît le ralentissement le plus brutal, à la suite de l'explosion de la bulle immobilière : - 1,6 % en 2008 et - 0,9 % en 2009. Elle sera rejointe l'année prochaine par l'Espagne (- 0,2 %) et, hors zone euro, par le Royaume-Uni (- 1 %), l'Estonie (- 1,2 %) et la Lettonie (- 2,7 %). La conséquence pour le marché de l'emploi va être terrible : alors que le taux de chômage avait atteint 7,5 % au sein de la zone euro, son plus bas niveau depuis vingt-cinq ans, il va repartir à la hausse : 7,6 % en 2008, 8,4 % en 2009 et 8,7 % en 2010. La France, comme d'habitude, va faire office de mauvais élève (9 % en 2009 et 9,3 % en 2010). Au sein de la zone euro et même de l'