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Analyse

Pagaille au sommet de l’Europe

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publié le 8 novembre 2008 à 6h51

Les Européens se bousculent pour assister au sommet du G 20 du 15 novembre, à Washington, qui «doit être l'événement fondateur de la réforme du système financier international», comme ils l'ont dit vendredi lors d'un sommet extraordinaire à Bruxelles. Si les quatre pays européens du G 8 (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie) y ont leur place, l'Espagne, les Pays-Bas et le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, Premier ministre et ministre des Finances luxembourgeois, s'y verraient bien aussi. «Plus on est nombreux, plus on ouvre la boîte de Pandore des participations» , a prévenu Nicolas Sarkozy.

Eurogroupe. L'Union court, en effet, le risque du ridicule : alors qu'elle proclame son «unité» sur la crise financière, une délégation trop fournie donnerait l'impression que chacun se méfie de l'autre, alors que l'UE a déjà six sièges assurés. Outre les quatre pays européens du G 8, la présidence en exercice de l'Union et la Commission seront présents… Néanmoins, le chef de l'Etat a admis qu'il serait curieux d'exclure du G 20 «la huitième économie du monde», l'Espagne : «la France ayant droit à deux sièges en tant que présidente en exercice du conseil et membre du G 8, l'Espagne occupera l'un des deux». Restent les Pays-Bas : «c'est la septième économie du monde, ils ont vocation à être présents» à un G 20 des vingt premières puissances mondiales, a noté Sarkozy.

Chantage. «Pour l'Eurogroupe, c'est pl