Le secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie et de la Consommation, Luc Chatel, est l’un des défenseurs de l’assouplissement de la législation sur le travail du dimanche.
La nouvelle proposition de loi Mallié prévoit d’autoriser le travail dominical dans les unités urbaines de plus d’un million d’habitants. Pensez-vous qu’il y a une possibilité d’accord sur ce texte ?
Pour être précis, elle autorise le travail le dimanche dans des zones d’attractivité commerciale exceptionnelle dans les agglomérations de plus d’un million d’habitants. Nous sommes conscients que ce travail crée un débat, y compris au sein même de la majorité parlementaire. Un compromis a été trouvé, c’est un pas important et Nicolas Sarkozy y tient. Personnellement, j’aurais voulu qu’on augmente le nombre de dérogations municipales, en passant de cinq dimanches par an à huit pour les magasins situés en dehors des unités urbaines.
Une vingtaine de zones commerciales seraient ouvertes le dimanche illégalement. Finalement, vous légalisez des situations irrégulières ?
Non. Nous voulons adapter une loi de 1906, devenue ubuesque aujourd’hui. Quand je suis allé à Thiais (Val-de-Marne) avec Xavier Bertrand, il y avait des magasins ouverts grâce à des dérogations, d’autres ouverts tout en payant une astreinte et certains condamnés à rester fermés parce qu’ils n’en ont pas les moyens. Il est temps que le législateur adapte la loi à nos modes de vie ! Aujourd’hui il y a 3,5 millions de Français qui travaillent tous les dimanches et 7 millions occasionnellement.
Les salariés seront-ils payés double, comme l’a souvent dit Xavier Bertrand ?
La proposition de loi garantit le repos compensateur et des majorations salariales.
Libre à l’employeur d’en fixer le montant ?
Déjà aujourd’hui, des cas de figure très différents existent.
Et en dehors des zones prévues par la loi, il n’y aura pas de majoration salariale obligatoire…
Parmi les grandes enseignes autorisées à ouvrir de plein droit, la plupart prévoient un doublement des salaires et un repos compensateur. Si la proposition