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Libération

Sarkozy fait fausse route sur les Champs-Elysées

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L’ouverture des magasins dépend du type d’activité et non des «trottoirs», comme le répète le chef de l’Etat.
publié le 10 novembre 2008 à 6h51

«Sur les Champs-Elysées, ils ont trouvé le moyen de mettre un trottoir en zone touristique et un qui ne l'est pas, s'indignait il y a dix jours Nicolas Sarkozy à propos du régime d'ouverture dominicale de la plus célèbre avenue du monde, sur laquelle défilent environ 100 millions de touristes par an. Il y a un trottoir où on a le droit d'être ouvert le dimanche et l'autre où ce n'est pas possible, précisait-il. Je vous assure que cela fait drôle quand on vient de l'étranger.»

Affluence. Le problème, c'est que Sarkozy se trompe. «C'est tellement compliqué qu'il s'est emmêlé les pinceaux, cela n'a rien à voir avec les trottoirs», rectifie Jean-Noël Reinhardt, président du comité des Champs-Elysées et des magasins Virgin, dont le navire amiral est implanté depuis vingt ans à cette adresse.

Comme d'autres lieux de la capitale classés par la préfecture «zones touristiques à affluence exceptionnelle» (telles la rue des Francs-Bourgeois, dans le Marais, ou une partie du boulevard Saint-Germain), les Champs-Elysées bénéficient d'un régime spécifique autorisant, le jour du Seigneur, les activités culturelles et de loisirs. C'est à ce titre que le Virgin Megastore, la Fnac mais aussi le malin Louis Vuitton qui, pour en bénéficier, a installé une librairie (de voyage) au cinquième étage de son magasin des Champs-Elysées, sont autorisés à ouvrir. Les enseignes de textile sportif sont également ouvertes au titre de leur activité de «loisir» mais pa