Il est maintenant clair, en France comme dans la plupart des pays riches, que l’économie est entrée dans une récession. Diminution de l’activité, baisse de l’emploi, pertes de revenus… en deux mots : beaucoup de travailleurs seront conduits à travailler moins et à gagner moins. Mais l’incertitude reste forte sur la sévérité de la récession, comme sur sa durée, qui dépendront en grande part des politiques publiques mises en œuvre pour éviter le pire. Bref, la santé de l’économie est vacillante, et on ne sait encore si la crise sera longue et douloureuse ou plutôt, comme la maladie dont Pierre Desproges disait qu’il préférait mourir, courte et rigolote. Et la santé de l’économie aura également un impact sur… la santé de la population.
Plusieurs études ont tenté de comprendre comment l’activité économique pouvait affecter la santé, et les mécanismes à l’œuvre sont maintenant assez bien compris. D’un côté, travailler moins est bénéfique pour la santé. Et quant à la perte de revenus qu’entraîne la crise, elle est néfaste à long terme, mais peut être favorable à court terme.
En France, l’assurance maladie publique prend en charge une bonne part des soins. Sauf pour ceux qui sont mal couverts par une complémentaire, le coût constitue rarement une barrière à l’accès aux soins. Toutefois, pour prendre soin de sa santé, il ne suffit pas de payer : il faut aussi y consacrer du temps. Par exemple, une visite chez le généraliste ne coûtera qu’un euro ; mais si l’on ajoute au temps de la co