Les actions de General Motors (GM) ont chuté de 23 % lundi, à la clôture de la Bourse. Et hier soir, le plongeon continuait inexorablement (- 13,1 %), atteignant le niveau le plus bas depuis 1946. Le géant de l'automobile américain, qui fut autrefois le plus grand constructeur au monde, pourrait bientôt entrer en procédure de sauvegarde pour parer à la faillite, estiment des experts cités hier dans le Wall Street Journal.
La nouvelle est tombée alors que GM a annoncé depuis vendredi 5 500 licenciements et une perte trimestrielle de 4,2 milliards de dollars (3,3 milliards d’euros). A l’instar des deux autres grands constructeurs américains, Chrysler et Ford, GM a été particulièrement touché par le resserrement du crédit et de mauvaises ventes de ses véhicules. Leurs réserves financières pourraient s’épuiser dans les mois qui viennent.
Quémander. La mine défaite, Rick Wagoner, le PDG de GM, Alan Mulally, de Ford, et Bob Nardelli, de Chrysler, ont arpenté jeudi les couloirs du Congrès pour quémander un plan de sauvetage immédiat de 50 milliards de dollars (39 milliards d'euros). Devant l'urgence de la situation, les leaders des deux Chambres ont demandé à la Maison Blanche de se servir, à cet effet, du plan de 700 milliards de dollars voté le mois dernier.
Barack Obama, qui a rendu visite lundi à George W. Bush, a insisté auprès du Président pour qu'il soutienne un tel programme d'urgence. Selon des sources proches d'Obama citées par le New York Times