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Libération
Décryptage

Trou d’air sur l’âge du pilote

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publié le 14 novembre 2008 à 6h51

Depuis ce matin et jusqu'à lundi minuit, les pilotes français seront en grève, à l'appel de leur principal syndicat, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), rejoint par deux syndicats d'Air France. En cause : un amendement parlementaire au code de l'aviation civile et au budget de la sécurité sociale 2009, voté le 1er novembre. Il repousse l'âge limite d'exercice de leur activité à 65 ans à compter du 1er janvier 2010.

Que change l’amendement

Aujourd'hui, les personnels navigants travaillent jusqu'à 60 ans pour les pilotes et 55 ans pour les hôtesses et stewards, suivant les recommandations de l'OACI (Organisation de l'aviation civile internationale). Passé ce plafond, le personnel peut demander un reclassement au sol. Si l'entreprise est dans l'incapacité de lui proposer un autre poste, ou si le salarié le refuse, il y a rupture de contrat. Dans les deux cas, une indemnité de départ en retraite défiscalisée et non soumise aux charges sociales leur est versée. Selon le ministère des Transports, «elle équivaut pour un pilote en fin de carrière à neuf mois de salaires, soit 200 000 euros». Avec le nouvel amendement, qui s'inspire d'un texte de l'OACI de 2006, l'âge limite d'exercice pour l'ensemble du personnel navigant passe à 65 ans (mais dans le cas du pilote, le copilote ne doit pas avoir plus de 60 ans). Le prolongement d'activité se fait sur la base du volontariat.

Ce qui pose problème

Le SNPL estime que la mesure va ralen