A quelques kilomètres du monde merveilleux de Walt Disney, celui - magique - d'Andrew Lahde. Ce Californien de 37 ans - «le patron le plus performant du secteur des hedge funds» de ces deux dernières années, selon le Financial Times - a empoché des millions de dollars grâce à la chute des subprimes. Il y a trois semaines, il a subitement claqué la porte de son business, installé à une encablure de la plage de Santa Monica, à Los Angeles. Dans une lettre au vitriol datée du 17 octobre, qui a fait le tour du monde des salles de marché, il plaide pour une réforme de l'industrie des hedge funds qu'il «déteste» et se moque des patrons de grandes banques, des «idiots» toujours «accrochés à leur Blackberry».
L'un des portefeuilles de Lahde (US Residential Real Estate Hedge Fund V Class A) s'est fait remarquer grâce à un rendement spectaculaire de 870 % l'an dernier, avec un pic à + 1 000 % en novembre. Une performance record, même si Lahde n'est pas le seul à avoir réussi ce tour en jouant sur la baisse des titres de crédits immobiliers risqués. John Paulson, par exemple, a fait de même à New York. «C'était une façon très facile de faire de l'argent, le raisonnement est élémentaire. Beaucoup savaient que les subprimes allaient s'effondrer. Il suffisait d'avoir l'information et l'argent pour investir», explique Paul Jorion, économiste à l'université de Los Angeles, UCLA. Audacieux, Lahde récolte donc quelques poignées de billets v