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Libération

En déroute, Dexia coupe à tout-va

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publié le 15 novembre 2008 à 6h51

A la lecture des comptes trimestriels de Dexia, on comprend un peu mieux pourquoi la banque a dû être sauvée de la faillite fin septembre par les Etats belges et français. A l'époque, les pouvoirs publics avaient simplement évoqué un risque de «crise de liquidités». En fait, l'établissement a vu ses revenus s'effondrer à cause de la crise financière. Son produit net bancaire a perdu 80 % par rapport à l'année précédente, et son résultat net est négatif de 1,5 milliard d'euros.

Toutes les activités de marché de Dexia ont subi les conséquences de la crise : le portefeuille obligataire a subi une perte de 740 millions d'euros, le portefeuille de trading de 300 millions. De plus, il a fallu passer des provisions pour risque de crédit (320 millions), sur les produits d'assurances (140 millions), etc. Du coup, la banque a décidé de réduire très fortement la voilure sur ces activités risquées, et de revenir à son métier de base : le financement des collectivités locales et la banque de détail en Belgique. FSA, sa filiale américaine spécialisée dans le rehaussement de crédit, sera cédée à l'américain Assured Guaranty. Ses investissements sur les marchés financiers «pour compte propre», c'est-à-dire réalisés avec les fonds de la banque, seront abandonnés. La banque prévoit de réduire ses coûts de plus de 500 millions d'euros, notamment via un plan de suppressions d'emplois. «Les partenaires sociaux seront informés et consultés sur ces points et sur leur répercussion s