Faut-il brûler les hedge funds ? Ces fonds spéculatifs qui brassent autour de la planète des milliers de milliards d'euros sont montrés du doigt depuis le début de la crise financière. Au minimum pour l'avoir amplifiée sinon pour l'avoir précipitée. Mais ces mêmes hedge funds, dont la régulation sera au menu des négociations du sommet du G 20, ont été à leur tour fragilisés par la crise : des faillites ne sont pas impossibles, qui menaceraient de porter un nouveau coup dur à l'ensemble du système. Méchants spéculateurs pour les uns, rouage bénéfique au système financier pour les autres, ces fonds ont pris un tel poids que «la faillite d'un seul gros hedge fund aurait un impact probable sur l'économie globale», estimait récemment Hector Sants, le patron de la Financial Services Authority (FSA), le gendarme de la place financière de Londres.
Réputation. C'est à la City que résident un quart des 10 000 fonds répertoriés, de tailles très diverses. Symbole de la déréglementation financière, les hedge funds ont proliféré grâce à un excès de liquidité sur les marchés et à un coût de l'endettement très bon marché. Ils ont joué avec l'argent d'investisseurs privés, mais aussi d'institutionnels et de fonds de pensions… Avec des taux de retour sur investissement toujours plus élevés. Aujourd'hui, au dernier décompte, ils gèrent 2 000 milliards de dollars d'actifs boursiers. Et plus de 200 fonds qui dépasseraient le milliard de dollars, dont les plus gros, Pauls