Nicolas Sarkozy profiteur de crise. Ces dernières semaines, plus la Bourse dégringolait, plus la cote de popularité du chef de l'Etat prospérait. Toujours ça de gagné. Son activisme débridé, ses sorties enflammées sur la «dictature du marché» , ses leçons distillées à la planète entière tandis que l'Amérique était aux abonnés absents pour cause d'élection, et sa volonté affichée de «refonder le capitalisme» ont fait mouche dans l'opinion. Pour combien de temps ? Les classes populaires qui ont été les plus sensibles à ce discours volontariste pourraient bien déchanter dès ce week-end.
Conciliabule. Voulu par Nicolas Sarkozy fin septembre, depuis la tribune de l'ONU à New York, ce sommet du G20 qu'il n'a cessé de présenter des semaines durant comme un événement majeur, voire «révolutionnaire» , n'aura pas la portée d'un «nouveau Bretton Woods» qu'il souhaitait lui donner. Ce qui ne l'empêche pas de continuer à marteler, comme vendredi à Nice, en marge d'une réunion UE-Russie : «Je le redis une nouvelle fois, ça ne doit pas être un sommet pour rien. La crise financière est d'une très grande gravité. Les mesures que nous avons prises ont permis de stabiliser les choses, on n'en est pas encore sorti mais il faut changer les choses. Il faut les changer durablement, structurellement.» La veille encore, il prévenait depuis l'Elysée que le dollar ne pouvait plus «prétendre à être la seule monnaie du monde». En aparté, avec