Un sommet international qui ne fait que des heureux, c'est rarement très bon signe. Or, ce G20 de Washington a suscité de la part des chefs d'Etat et de gouvernement présents une splendide unanimité. Chacun y est allé de son petit commentaire pour se féliciter de l'issue de cette journée historique. Nicolas Sarkozy bien sûr, mais aussi George Bush ou, plus original encore, un porte-parole de la diplomatie chinoise qui a salué un sommet «propice à la croissance et à la réforme du système financier international». La palme de la satisfaction revient peut-être au président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva. «Je quitte Washington très heureux car la structure mondiale a acquis une nouvelle dimension géopolitique», a-t-il déclaré.
Programme. Faut-il en conclure que le communiqué final était suffisamment indigent pour satisfaire tout le monde et finalement ne fâcher personne ? Non. Mais chacun a grosso modo arraché ce qu'il voulait. Les Européens ont obtenu que le G20 ne se contente pas d'empiler de vagues promesses sans lendemain. Le communiqué final décline un vrai programme de travail autour de cinq principaux thèmes (remise à plat des aspects de la régulation qui exacerbent les crises, harmonisation des normes comptables, amélioration de la transparence des marchés sur les produits dérivés, révision des pratiques de rémunération des dirigeants de banque et révision du mandat et de la gouvernance des institutions financières internationales). Les ministre