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Libération

Le FMI remballeson habit de supergendarme

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Les Etats-Unis ont refusé d’élargir le mandat du Fonds.
publié le 17 novembre 2008 à 6h51

Il n'y aura donc pas de supergendarme mondial de la finance. Une sorte de FMI new-look aux pouvoirs élargis qui aurait permis à Nicolas Sarkozy de fanfaronner sur le mode «j'ai obtenu mon nouveau Bretton Woods». Car comme prévu, le sort du FMI a été le point dur de la négociation. Et comme redouté, les Etats-Unis ont sauvé leurs meubles. «Si on avait pu tenir la plume tout seul, on aurait pas évidemment pas écrit le communiqué comme ca», dit-on dans le camp français.

Pour faire simple, la bataille a opposé les Etats-Unis aux Européens. Ces derniers rêvaient de faire du FMI un supergendarme de la finance internationale. Avec des mandats et des pouvoirs qui demain lui permettraient de prévenir d’éventuelles crises. Les Etats-Unis, eux, ont plaidé le statu quo avec la crainte de voir leur influence sur le FMI menacée. Par ailleurs, pas question pour Bush d’accepter l’idée d’une régulation supranationale sur des sujets aussi sensibles que la finance.

Inchangé. A priori, la déconvenue française et européenne est sans appel. En préambule du passage sur «les principes de réforme du marché financier», le communiqué du G20 ne laisse planer aucun doute : «La régulation relève avant tout de la responsabilité des régulateurs nationaux.» Donc chacun est maître chez-soi. Les Etats-Unis ont obtenu ce qu'ils voulaient La France espérait pourtant obtenir un consensus pour confier au Fonds un «key role» (un role clé) dans la stabilité du système financier mondial. Dans le commu