La satisfaction aura été de courte durée. Vendredi, Christine Lagarde dévoilait - presqu'avec étonnement - la croissance du PIB français au 3e trimestre: + 0,14 %. Alors que les voisins britanniques et allemands étaient eux entrés en récession. Mais aujourd'hui, dur retour à la réalité de la crise financière: le gouvernement vient de réviser ses prévisions d'emploi dans le privé pour 2009. Et elles ne sont pas fameuses...
Dans une annexe au projet de loi de finances, il prévoit que 90.000 emplois seront détruits l'année prochaine, alors qu'en septembre, il pariait sur la création de 50.000 emplois.
Et pour que la fête soit complète, les prévisions ont aussi été revues à la baisse pour 2008. La création d'emplois salariés marchands serait ainsi réduite à zéro, après avoir atteint 292.000 en 2007.
En septembre, le gouvernement escomptait 34.000 créations d'emplois marchands pour 2008, après 310.000 créations en 2007, soit dix fois moins.
Quant à l'emploi total (salarié et non salarié), il subirait 13.000 destructions l'an prochain, au lieu d'enregistrer 89.000 créations comme prévu au moment de la construction du projet de budget 2009.
Le gouvernement prévoit également des créations d'emploi réduites de moitié en 2008, à hauteur de 50.000 contre près de 100.000 anticipées fin septembre. Autrement dit, les créations d'emplois seraient plus de sept fois