Les Etats européens doivent-ils venir en aide à leurs constructeurs automobiles en difficulté ? Le débat fait rage depuis plusieurs jours y compris parfois au sein d’un même gouvernement. Ainsi, en Allemagne, c’est la cacophonie sur fond de bataille électorale… Le marché allemand de l’automobile a reculé de 16 % en moyenne depuis le début de la crise, et aucun des grands noms du secteur n’est épargné. La situation d’Opel, aggravée par la quasi faillite de sa maison mère, General Motors, est si dramatique que le constructeur a demandé l’intervention de Berlin pour sauver les emplois, provoquant un vif débat outre-Rhin.
Sommet. Angela Merkel, hésitante, a convoqué hier un sommet de crise avec la direction d'Opel pour évaluer l'ampleur des dégâts. Selon l'hebdomadaire der Spiegel, General Motors devrait deux milliards d'euros à sa filiale Opel qui aurait besoin d'un milliard de garanties de l'Etat. La situation est embarrassante outre-Rhin. Opel y emploie 25 000 salariés, dont 60 % travaillent dans le Land de Hesse, en campagne électorale pour le renouvellement du gouvernement régional. Le ministre-président de la région, le conservateur Roland Koch, appelle l'Etat à intervenir. Tout en insistant sur la nécessité de s'assurer que l'argent versé ne parte pas aux Etats-Unis… Son collègue de Thuringe, où se trouve le reste des emplois d'Opel-Germany, est favorable à un plan global pour l'industrie auto, qui emploie 750 000 personnes en Allemagne. Mais cett