La perspective de voir disparaître l’industrie nationale de l’automobile est soudain devenue une réalité aux Etats-Unis. Et le débat est vif : faut-il ou pas la sauver ? Les trois géants de l’automobile américaine, General Motors (GM), Ford et Chrysler, ne peuvent pas survivre sans une injection de capitaux. Déjà très endettés auprès des banques qui refusent de leur prêter davantage, ils ont vu leurs ventes chuter avec la crise financière et environnementale. Le marché américain s’est en effet considérablement contracté, passant de 15 à 10 millions de véhicules vendus par an. Principale conséquence, plus de 100 000 employés du secteur ont été licenciés depuis janvier.
Des trois constructeurs, c’est General Motors qui est le plus malade. Ses réserves de liquidités (16,2 milliards de dollars fin septembre, 12,7 milliards d’euros) vont bientôt passer sous la barre des 11 milliards dont l’entreprise a absolument besoin comme fond de roulement. Son PDG, Rick Wagoner, et le puissant président du syndicat de l’automobile (UAW), Ron Gettelfinger, vont donc tenter cette semaine de convaincre le Congrès de lui accorder des subventions. Mais il y a peu de chance qu’ils y parviennent, en raison de l’opposition des républicains.
«Pas respectueux». «Si GM fait faillite, il n'y aura pas que GM, mais les deux autres aussi», met pourtant en garde le président de l'UAW. Les républicains et la Maison Blanche sont clairement opposés à un sauvetage de GM. «Dépenser de