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Libération
EDITORIAL

Contrôles

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publié le 18 novembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 18 novembre 2008 à 6h51)

Où commence et où s’arrête la responsabilité des dirigeants d’une grande entreprise comme la Société générale en cas de débâcle majeure ?

En général, la réponse des dirigeants - dans cette banque comme ailleurs - est de se réfugier derrière les systèmes de contrôle internes. Ils ont été conçus pour bien fonctionner, ils doivent fonctionner… Fermer le ban. Dans le cas contraire on cherche à repérer les responsables au plus près du niveau de l’accident et à leur faire porter la faute. Classique.

Dans l’affaire qui nous occupe, les contrôleurs ont à l’évidence failli à plusieurs reprises.

Faut-il pour autant s’arrêter à leur niveau ? Pas sûr.

Cette histoire est en effet exceptionnelle à plus d’un titre. Parce qu’elle concerne une banque qui avait la réputation d’être très créative sur les marchés et plutôt bien armée dans ce domaine. Parce que le montant de la catastrophe est impressionnant. Et parce qu’un PDG a perdu son poste dans la tourmente.

On comprend que les dirigeants de la banque et les autorités de tutelle aient envie de tourner très rapidement cette page peu glorieuse de l’histoire financière française.

Mais l’on a vu depuis d’autres accidents, d’autres débâcles qui devraient inciter la communauté financière à reconnaître pleinement ses errements et à repenser le fonctionnement même des activités de marché.

Contrôler a posteriori ne suffit plus.

La responsabilité des patrons est aussi de se prévenir contre les dérapages et de limiter les activités à haut s risques.

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