Trois questions étaient au menu du G20 ce week-end : la réforme de la régulation financière, la gouvernance mondiale et la relance de l’économie mondiale. Si le premier sujet a été surtout poussé par les Européens (à l’exception des Anglais), le deuxième par les pays émergents, le troisième, lui, ne semble pas avoir été une priorité pour aucun pays. Cela se ressent à la lecture du communiqué final, qui fait beaucoup de place aux deux premiers sujets au détriment du troisième. C’était pourtant l’urgence du moment.
Sur la réforme de la régulation financière, on pourra reprocher aux dirigeants d'avoir reporté à avril 2009 les décisions. Mais il s'agit de sujets très techniques et le rôle des chefs d'Etat est à ce stade de donner une direction. Le document est en fait très détaillé sur les différents sujets sur lesquels les ministres des Finances doivent maintenant plancher. Un certain nombre de principes bienvenus sont énoncés : que tous les intervenants, produits et marchés financiers soient réellement soumis à surveillance peut paraître comme une évidence. Mais il aura fallu cette crise pour que les chefs d'Etat se le rappellent et le rappellent à leurs ministres des Finances. D'autres aspects plus techniques, mais qui ont joué un rôle dévastateur dans la crise, sont abordés : que les normes comptables deviennent moins procycliques, par exemple, va dans le bon sens. Les Anglo-Saxons ont cependant réussi à contrer le retour d'une régulation trop contraignante : il est même reco