C’est simple : la grève s’arrête à Air France mais les pilotes ne sont pas contents. Comme prévu par le préavis déposé la semaine dernière, ceux-ci étaient censés reprendre le travail hier soir. Au moment même où les sénateurs devaient examiner le fameux amendement qui a provoqué la crise : un texte déposé par le député UMP Jacques Myard qui lève de 60 à 65 ans l’âge limite à partir duquel les pilotes doivent cesser leur activité en vol.

«Nouvelles actions». Après quatre jours d'une grève qui a causé de fortes perturbations du trafic, les syndicats de pilotes n'ont en effet pas obtenu le «retrait pur et simple» de cetamendement. «Nous attendons de voir si le Sénat le laisse en l'état - je ne pense malheureusement pas qu'il le retirera, reconnaît Eric Derivry, porte-parole du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), principal syndicat de la profession. Nous discuterons dans les jours qui viennent des nouvelles actions à mener contre cette décision unilatérale et inacceptable sur la forme comme sur le fond.» Seule concession faite par le gouvernement : la nouvelle mouture de l'amendement permet aux pilotes qui ne souhaitent pas prolonger leur activité au-delà de 60 ans, de partir dans les mêmes conditions qu'avant. Pas suffisant, pour les élus du comité national du SNPL qui avaient voté, samedi, la poursuite de la grève à 65 %.

Démission. Pas si facile pour le syndicat de pilotes - qui se décrit lui-même comme pas «très radical» -