Le grand croque-mitaine n’était qu’un ectoplasme ! Le «plombier polonais» qui devait déferler en masse sur nos contrées a préféré rester chez lui, et, lorsqu’il est venu, il n’a pas balayé nos modèles sociaux… Une étude rendue publique hier à Strasbourg par la Commission, tord le cou à ces préjugés.
Dans un document d’une trentaine de pages (1), elle affirme n’avoir pu établir d’impact négatif significatif sur les salaires ou les emplois locaux, les finances publiques ou les systèmes de protection sociale des pays d’accueil.
Besoins. Certes, elle reconnaît qu'à la marge il y a eu des problèmes (hôpital débordé, pénurie de logement, demande supplémentaire d'allocations familiales, etc.). De même, elle admet une pression à la baisse sur les salaires «à court terme» de… 0,08 %, mais nulle à long terme. La Commission estime qu'au contraire, la mobilité des travailleurs des huit pays d'Europe centrale ayant adhéré en mai 2004, a eu un impact positif sur la croissance économique, ceux-ci répondant aux besoins en main-d'œuvre dans un certain nombre de pays (0,17 % à court terme, 0,28 % à long terme dans l'Union à 27). Depuis 2004, environ 1,1 million des ressortissants des huit pays d'Europe centrale se sont installés dans la «vieille Europe» (900 000 personnes avaient pris les devants).
Ce sont le Royaume-Uni et l’Irlande qui en ont accueilli le plus, soit respectivement 1,2 % et 5 % de leurs populations actives. L’Autriche a aussi un fort pouvoir attractif, tout comme