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Libération

Beaucoup de guichets départ, très peu de volontaires

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Automobile . Après Renault, PSA annonce 3 550 suppressions de poste.
publié le 21 novembre 2008 à 10h33

Cherche candidat au départ désespérément. C’est, en substance, la situation dans laquelle pourraient se retrouver les constructeurs automobiles français dans les prochains mois, alors que PSA Peugeot Citroën annonçait hier la tenue d’un CCE (comité central d’entreprise) extraordinaire le 2 décembre, visant la mise en place d’un plan de 3 550 départs volontaires. L’objectif : faire en sorte que les salariés soit reclassés, élaborent des projets professionnels personnels, ou partent en retraite. Autant de moyens d’éviter de recourir à des licenciements.

Abri. Le problème : le contexte de crise n'est pas franchement incitatif, et les salariés risquent de préférer rester «à l'abri» dans leurs usines où, par ailleurs, les journées chômées se multiplient. La situation est d'autant plus délicate pour PSA que le constructeur a déjà eu recours à des plans de départs massifs depuis un an. En 2007, 4 800 personnes ont été invitées au départ en France. Un «succès», puisque 6 600 personnes y ont adhéré. «Beaucoup de gens voulaient partir. La situation économique nationale était meilleure», explique Ricardo Madeira, délégué central CFDT.

Début 2008, un deuxième plan est ouvert sur cinq sites français avec un objectif de 1 090 départs. Cette fois-ci, seuls 411 salariés y adhèrent. Signe que l'enthousiasme au départ est retombé, ou que le dégraissage n'est pas extensible à merci. A Rennes, l'usine la plus touchée par le futur plan, notamment parce qu'elle produit des véhicules h