La semaine de l'entreprenariat vient de s'achever. A l'occasion de cette ode à l'esprit d'initiative, le secrétaire d'Etat aux PME, Hervé Novelli, a lancé le nouveau statut d'auto-entrepreneur. Prévu dans la loi de modernisation de l'économie (LME), il doit être un tremplin pour monter sa boîte ou une manière d'arrondir ses fins de mois. Il facilite la création d'entreprise… à condition de ne pas dépasser 80 000 euros de chiffre d'affaires annuel, avec un prélèvement réduit et unique de 13 %. Outil de précarisation, selon ses détracteurs, ou«arme anticrise»,comme l'assure Novelli ?
Un simple «cache-sexe» ?
Depuis 2002, la création d'entreprises est en plein essor en France. Il s'en est créé plus de 1,3 million même si, pour la première fois, le chiffre baisse légèrement depuis août à cause de la crise dans la construction et l'immobilier.«Encourager la création d'entreprises, c'est un classique en période de remontée du chômage : il ne s'agit pas tant de créer de l'activité, que de créer de l'emploi et de maquiller le chômage», note Eric Heyer, de l'Observatoire français de conjonctures économiques.Aujourd'hui, 87 % des entreprises créées sont sans salariés et le taux d'échec est plus fort chez les ex-chômeurs (35 % de cessation de l'activité au bout d'un an) que dans le reste de la population (20 à 25 %).
Un moyen d’assainir le commerce sur le Net ?
Ce statut, auquel il sera possible d'adhérer en ligne dès le 1er ja