Cela représente 3% de son personnel sur la planète. Le premier groupe sidérurgique mondial ArcelorMittal envisage de se séparer de 9.000 salariés, dont 6.000 en Europe. Précision d'importance : la direction du groupe a indiqué que les suppressions d'emploi envisagées se feraient sur «la base du volontariat».
Selon la direction du groupe, les suppressions toucheront d'abord les employés des secteurs non-productifs, travaillant dans les ventes, l'administration et les services généraux. C'est précisément dans ces catégories qu'ArcelorMittal s'est fixé pour objectif de réduire ses dépenses d'un milliard de dollars (775 millions d'euros), «en réponse à l'actuelle situation financière».
«La décision a été très difficile à prendre pour le groupe, étant donné que tous nos employés sont importants pour nous, a commenté, les yeux évidemment embués, le vice-président du groupe, Bernard Fontana. Tristement, la réalité économique mondiale signifie toutefois que de telles mesures sont sensées.»
La direction d'Arcelor-Mittal a convoqué aujourd'hui les syndicats à une réunion d'urgence au siège luxembourgeois du groupe. Deux points sont à l'ordre du jour. Le premier porte sur la situation des importations d'acier en Europe et le second concerne le plan d'économie annoncé par le groupe.
La faute à la Chine
«La situation du groupe s'est aggravée en raison des fortes exportations d'acier de la part des pays émergeants, notamment de la Chine, qui vend son acier en cassant les p