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Libération

Un chômage partiel subventionné par l’Etat

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Interrogation sur les aides publiques aux grands groupes.
publié le 27 novembre 2008 à 6h51

L'Etat doit-il secourir des groupes qui affichent de bons résultats malgré les récentes, et parfois dramatiques, baisses de commandes ? Depuis un mois, Michelin Roanne, l'équipementier Sonas, Renault-Sandouville, Faurecia, Toyota Valenciennes, et hier encore l'usine Renault du Mans ont annoncé des semaines de chômage technique. Qui devient dans les discours du Président l'arme ultime contre le chômage - dont on connaîtra les (très mauvais) chiffres aujourd'hui. «N'accablons pas le chômage partiel», a supplié Christine Lagarde hier. Sarkozy a même trouvé un petit nom, «plus valorisant» : «activité partielle». Le principe est clair : l'entreprise doit payer 50 % du salaire brut de son employé et l'Etat reverse à l'employeur entre 2,13 et 2,44 euros par heures chômées (lire ci-contre). Il faudra augmenter l'enveloppe de 21 millions déjà budgétés pour 2009, pour pouvoir porter de 600 à 1 000 heures chômées le seuil maximal, et relever l'indemnisation des salariés au niveau du Smic, comme l'a annoncé Sarkozy mardi.

«Bonne fortune». «Avec la crise, les mastodontes de l'économie trouvent un intérêt aux aides publiques !» ironise Edouard Martin de la CFDT ArcelorMittal. Le groupe répond qu'avec le ralentissement de la demande mondiale d'acier, bénéfice ou pas, les machines doivent s'arrêter sur certains sites, et mécaniquement, il faudra peut-être avoir recours au chômage partiel. Celui-ci - tombé relativement bas (0,3% de l'emploi total) notamment