Menu
Libération

Contrats aidés, CDD : ne reste qu’une once après l’effet d’annonce

Article réservé aux abonnés
Un mois après les promesses de Sarkozy, les projets sont revus à la baisse ou enterrés.
publié le 28 novembre 2008 à 6h51

C'était dans les Ardennes, le 28 octobre. Nicolas Sarkozy inaugurait à Rethel le premier guichet commun Assedic-ANPE. Une visite pour y dévoiler la troisième étape de son dispositif anticrise : «la mobilisation pour l'emploi». Un mois après les annonces présidentielles, et à l'heure où le chômage explose, retour sur les mesures avancées.

Première d’entre elles, la rallonge de 100 000 contrats aidés supplémentaires en 2009, en plus des 230 000 déjà programmés. Depuis, l’Assemblée nationale a effectivement voté, le 13 novembre, un crédit supplémentaire de 250 millions d’euros. Bercy, de son côté, a fait savoir qu’en année pleine, le coût serait de 500 millions d’euros. En considérant la fourchette haute, la mesure reviendrait donc à 5 000 euros par contrat aidé. Or, la direction des études du ministère du Travail (Dares) a publié en juillet un document précisant, qu’en 2006, il en a coûté 2,5 milliards d’euros au budget de l’Etat pour financer les 230 000 contrats aidés du secteur non-marchand. Soit 10 800 euros par contrat. La rallonge votée par le Parlement n’assurerait donc qu’entre un quart et la moitié des 100 000 contrats aidés annoncés par le Président.

«Casus belli». Lors de son déplacement à Rethel, Nicolas Sarkozy a également suggéré, de façon elliptique, la question des CDD pour les PME. «En période de crise, un CDD en plus, c'est un chômeur en moins.» La veille du discours, son cabinet s'était fait plus précis, évoquant l'assouplissement du recou