Pour la première fois dans l'histoire des relations entre la Chine et la Grèce, le président chinois, Hu Jintao, s'est rendu cette semaine en visite officielle dans le pays de Périclès et Poséidon. Avec un but bien précis : entériner la cession de la gestion du port mythique du Pirée au groupe chinois Cosco Pacific Ltd, géant mondial du secteur des transports. Une des premières applications de la politique de privatisations massives prévues par le gouvernement conservateur grec. Cet accord de 4,35 milliards d'euros prévoit la cession pour trente-cinq ans de la gestion des containers, devenue l'activité marchande numéro 1 du port. Le président du Parlement grec, Dimitris Sioufas, a même promis à ses interlocuteurs de «faire de la Grèce la porte d'entrée de la Chine en Europe». A quoi le capitaine Huai Ziafou, dirigeant de Cosco, a répondu : «Nous sommes venus pour rester.»
Faible exigence. Cet accord est l'aboutissement d'une coopération bilatérale fructueuse depuis que le plus petit pays à accueillir des Jeux olympiques (Athènes en 2004) a passé le flambeau au plus grand (Pékin 2008). En particulier dans le secteur stratégique de la marine : les armateurs grecs sont les plus importants clients des chantiers navals chinois et transportent une grande partie de la production «made in China» de par le monde. Ce qui expliquerait la faible exigence démocratique, en particulier lors de l'allumage de la flamme à Olympie, de la part du Comité olympique grec, essen