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Libération

Rideau sur les bazars britanniques Woolworths

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Royaume-Uni . Véritable institution, le groupe comptait 800 magasins.
publié le 28 novembre 2008 à 6h52
(mis à jour le 28 novembre 2008 à 6h52)

C’est un symbole britannique qui disparaît, emportant 25 000 emplois. La chaîne Woolworths - plus de 800 magasins qui font partie depuis un siècle du paysage du royaume - a été placée mercredi soir sous administration judiciaire. En faillite, le groupe ne pouvait plus assurer les salaires de novembre ni payer ses fournisseurs.

Cintres. Hier dans les rues de Londres, les boutiques Woolworths étaient ouvertes comme à l'accoutumée, mais l'administrateur, le groupe de conseil Deloitte, devrait fermer dans les jours ou les semaines qui viennent celles qui ne sont plus rentables et mettre en vente les autres. Une solution de reprise du groupe pour une livre symbolique avait bien été explorée, mais elle a échoué au dernier moment. Le repreneur potentiel, un groupe spécialisé dans le redressement d'entreprises, aurait dû s'engager à reprendre 300 millions de livres (360 millions d'euros) de dettes d'un groupe qui avait annoncé 90 millions de livres (110 millions d'euros) de pertes au premier semestre. Le gouvernement serait même intervenu sans succès auprès des banques créancières - mais sans proposer aucune aide de l'Etat.

C'en est donc fini pour«Woolies», comme l'appelaient affectueusement les Britanniques, ses supérettes et supermarchés cheap, sortes de bazars où l'on trouvait un peu de tout : du cintre en plastique au DVD, du papier kraft aux jouets pour enfants bon marché, jusqu'au célèbre «pick'n'mix», bonbons et confiseries vendues au poids. L