«Il faut que vous compreniez d’où vient principalement et en priorité la vision du changement : elle émane de moi»,
rétorquait cette semaine Barack Obama à un journaliste qui lui faisait remarquer que les personnalités qu'il nomme sont des revenants des précédentes administrations. Pour résoudre cette crise «aux proportions historiques, a-t-il ajouté, les vieilles façons de penser ne vont pas fonctionner». Donnant en exemple le président Kennedy qui en son temps avait choisi «les meilleurs et les plus brillants», Obama a privilégié l'expérience sur la nouveauté. A commencer par Paul Volcker, 81 ans, et Larry Summers. Ce dernier, avec Tim Geithner et le futur directeur du Budget Peter Orszag, sont des disciples de Robert Rubin, note le New York Times. Rubin, qui fut secrétaire au Trésor de Clinton, incarne ce qu'on a appelé le «rubinomics» : équilibre budgétaire, libéralisation du commerce et déréglementation des marchés financiers. Une formule qui a assuré la prospérité des années 90. Pourtant, Summers a été aussi l'initiateur d'une dérégulation qui avait conduit à la création des fameux «actifs toxiques» qui alimentent la crise actuelle…
A cette équipe, Obama pourrait adjoindre Bill Richardson ; l'actuel gouverneur du Nouveau-Mexique, est pressenti pour occuper le poste de secrétaire au Commerce. Le Washington Post d'hier se demandait comment Obama allait parvenir à contrôler une équipe constituée de personnalités aussi fo