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Libération

L’année zéro du bâtiment

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publié le 29 novembre 2008 à 6h51

L'année 2009, année noire pour le bâtiment. Après onze ans de hausse ininterrompue, de 1996 à 2007, et un cru 2008 qui devrait se terminer par un léger recul du secteur (-1,1 % en volume, mais un solde de création d'emplois encore positif, de l'ordre de 16 000 postes), le secteur de la construction s'apprête à vivre des heures très sombres l'an prochain. Le record de 2007, à 176,7 milliards d'euros de volume d'affaires et un rythme de mises en chantier jamais vu depuis les années 50, ne sera sans doute pas égalé avant très longtemps. Selon les prévisions de la Fédération française du bâtiment, la baisse de l'activité sera de 6 % l'an prochain et le secteur pourrait perdre 45 000 emplois en 2009, sur un total de 1,9 million d'actifs. La CGT construction a beau avertir les employeurs du « risque qu'ils prendraient à se séparer de leurs salariés, car au moment de la reprise, prévient-elle, la main-d'œuvre pourrait leur manquer », elle ne sera sans doute guère entendue. Si la réhabilitation, qui représente la moitié de l'activité, devrait à peu près se maintenir l'an prochain, les mises en chantier ont déjà entamé leur grand plongeon. Le recul sera d'au moins 15 % dans le neuf en 2008 et devrait s'accélérer l'an prochain, et plus encore au-delà. «Il y aura encore un peu d'activité en 2009, sur la lancée d'opérations déjà bouclées, mais 2010 et 2011 risquent d'être très durs, explique un cadre d'un grand du bâtiment. Nos filiales dans la con