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Plan bancaire français: Barroso met Paris en garde

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Le président de la Commission européenne affirme qu'il ne faut pas introduire «des distorsions dans la concurrence» dans le marché européen. En cause: les 10,5 milliards d'euros que Paris veut octroyer à six banques.
Jose Manuel Barroso, président de la Commission européenne. (REUTERS)
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publié le 1er décembre 2008 à 11h00
(mis à jour le 1er décembre 2008 à 11h12)

Pas encore de blocage mais un avertissement en bonne et due forme. Le président de la Commission européenne a affirmé hier que Bruxelles examine avec «rigueur» le plan bancaire français, et a mis en garde contre «la loi de la jungle» en matière bancaire entre pays de l'UE.

Une partie du plan français, un système de garanties d'Etat pour les banques qui le demandent, a déjà reçu le feu vert de Bruxelles. Mais pas les mesures de recapitalisation des banques, à savoir l'octroi de prêts de 10,5 milliards au total à six banques.

«Il n'y a pas de blocage, a toutefois affirmé José Manuel Barroso lors de l'émission Le Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. Il y a un examen fait avec toute la rigueur.» Selon le Portugais, il faut prendre garde à ne pas introduire «des distorsions dans la concurrence» dans le marché unique européen : «L'obligation de la Commission, c'est d'appliquer les règles. Si on ne respecte pas les règles, c'est la loi de la jungle.»

En contrepartie de ces prêts de 10,5 milliards d'euros aux banques, le gouvernement français demande à ces dernières d'accroître leurs crédits aux entreprises et aux particuliers. C'est ce point qui pose problème à la Commission qui pourrait y voir un avantage concurrentiel en faveur de ces banques. En octroyant plus de prêts, ces banques pourraient ainsi s'appuyer sur l'aide de