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Libération

Aide aux banques: Bruxelles se détend

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publié le 2 décembre 2008 à 19h47
(mis à jour le 2 décembre 2008 à 19h52)

Ce n'est pas encore oui, mais ce n'est plus non. La Commission européenne s'est dite disposée ce mardi à faciliter l'octroi d'aides publiques aux banques en bonne santé pour pouvoir prêter davantage face à la récession, acceptant ainsi d'assouplir ses règles après les critiques de plusieurs gouvernements sur sa rigidité.

«Nous avons déjà parcouru du chemin pour résoudre les problèmes des banques. Mais nous devons faire davantage», a déclaré la commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes, à l'issue d'une rencontre à Bruxelles avec les ministres des Finances de l'UE.

«Mon objectif est que la Commission approuve d'ici Noël une série de possibilités d'aides supplémentaires» des pouvoirs publics dans les différents pays de l'UE en faveur des banques. Et ce afin de faire face «à la transmission de la crise (financière) à l'économie réelle».

Neelie Kroes a «changé radicalement son approche» en «distinguant entre les banques en difficulté et les banques fondamentalement saines, s'est félicitée la ministre française des Finances, Christine Lagarde. Il y a eu un consensus pour dire à la Commission qu'elle faisait fausse route: le problème n'est pas aujourd'hui de s'inquiéter du respect d'une saine concurrence entre les banques, mais de sauver le système bancaire.»

Le geste de la Commission intervient alors que plusieurs pays - la France, l'Allemagne et la Suède - ont critiqué Bruxelles, en lui reprochant de traîner des pieds po