C'est non. Les quinze Etats de la zone euro ont annoncé hier soir qu'ils ne baisseraient pas leurs taux principaux de TVA pour faire face à la récession économique, refusant ainsi de suivre l'exemple de la Grande-Bretagne. «Aucun gouvernement n'envisage une telle mesure», a assuré le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, à l'issue d'une réunion avec ses collègues à Bruxelles.
Explication du président de l'Eurogroupe, également ministre des Finances et Premier ministre du Luxembourg: «Vous ne pouvez pas être sûr qu'un effet sur les prix et donc sur la consommation se produira» en cas de baisse du taux de base de la TVA.
Pour sa part, la Grande-Bretagne vient d'annoncer une baisse temporaire au 1er décembre de son taux de TVA (sauf sur l'alcool, le tabac et l'essence), qui passera de 17,5% à 15%, le minimum autorisé dans l'Union européenne, ce qui coûtera 12,5 milliards de livres (14,8 milliards d'euros).
En France, le ministre du Budget, Eric Woerth, avait déclaré fin novembre n'être «pas favorable à une diminution de la TVA» pour soutenir l'économie, alors que la ministre de l'Economie Christine Lagarde avait elle déclaré que le gouvernement