Jean-François Copé, patron du groupe UMP à l’Assemblée nationale, veut absolument que le texte sur le travail du dimanche soit adopté.
Il veut à toute force que cette promesse de campagne de Nicolas Sarkozy soit tenue. Il est dans son rôle. Face à la grogne d’une partie des élus qu’il cornaque, il dit vouloir faire passer ce texte d’une manière «conviviale».
Conviviale… le mot est singulièrement mal choisi. Pour des millions de familles où l’un des parents travaillera le dimanche, ce nouveau pan de la réforme sarkozyste risque d’être fort peu convivial.
Tout à leur négociation interne et à leur chère recherche du consensus, les députés de droite sont en train de discuter sur de nombreux points particuliers en passant à côté des conséquences néfastes de cette loi.
On ne parle pas assez de la vie privée des salariés, qui sera bouleversée. C’est l’essentiel et cela a été balayé par des arguments libéraux assez courts (s’ils ont envie de travailler, qu’ils puissent le faire…).
On ne parle pas assez, non plus, de l’impact environnemental de ce jour travaillé supplémentaire : chauffage, éclairage, transports des salariés et des consommateurs, tout cela aura un coût écologique certain.
On ne parle pas assez, enfin, du travail supplémentaire induit par l’ouverture des commerces : travail des salariés du transport dans certains cas, des entreprises de nettoyage, des fournisseurs…
Si Jean-François Copé parvient à maintenir un climat convivial dans son groupe, on est contents pour lui… mais q