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Luc Guyau et sept dirigeants de la FNSEA relaxés

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L'ancien président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles et sept coprévenus étaient accusés d'avoir détourné 16 millions d'euros entre 1992 et 1997.
L'ancien président de la FNSEA Luc Guyau, le 03 mai 2001. (AFP)
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publié le 5 décembre 2008 à 15h42
(mis à jour le 5 décembre 2008 à 15h51)

Il a reconnu des «dérives» dans le financement du monde agricole. Pour autant, le tribunal correctionnel de Paris a relaxé ce vendredi l'ancien président de la FNSEA Luc Guyau et ses sept co-prévenus, soupçonnés d'avoir détourné 16 millions d'euros au profit de la FNSEA.

Les magistrats ont également jugé irrecevables les constitutions de partie civile de l'Organisation des producteurs de grains (OPG) et de la Confédération paysanne.

C'est sans grande surprise que la 11e chambre a prononcé cette relaxe générale, le parquet l'ayant lui-même requise à l'audience.

«La Justice a parlé et elle a reconnu que la solidarité dans le monde agricole n'est pas un vain mot. Nous ne sommes ni des criminels, ni des faussaires. Ceux qui ont porté plainte en sont pour leurs frais», a réagi Luc Guyau, se disant éprouvé par cinq années de mise en examen.

De son côté, l'avocat de l'OPG, Me Dominique Inchauspé, a regrette toutefois «qu'on puisse dérober de l'argent en ayant conscience que ce n'est pas normal et échapper à des poursuites pénales». Il dit réfléchir à la possibilité de faire appel.

L'affaire avait éclaté en 1999, après la publication d'un rapport de la Cour des comptes dénonçant des «dysfonctionnements» entre 1992 et 1997 dans la gestion du produit d'une taxe parafiscale prélevée chez les céréaliers et qui, par solidarité, devait être reversée aux éleveurs. Indignée, l'OPG avait déposé plainte contre X et déclenché l'ouverture d'une instruct