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Libération

Gordon Brown donne un peu d’air aux propriétaires étranglés

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Royaume-Uni . Le paiement des intérêts pourra être suspendu durant deux ans.
publié le 8 décembre 2008 à 6h51

Environ 145 livres… par jour, soit 170 euros. C’est désormais la baisse du prix moyen de l’immobilier au Royaume-Uni, et personne n’ose prédire où ça s’arrêtera. La crise de la pierre, qui dure depuis plus d’un an, s’est accentuée avec le cyclone boursier de septembre. Et le nombre de saisies immobilières ne cesse d’augmenter : 30 000 familles ont dû rendre les clés de leur maison ou de leur appartement sur les neuf premiers mois de l’année, quatre fois plus que pour une année normale. Cela ne concerne encore que 0,2 % du total des prêts immobiliers, dans un pays majoritairement de propriétaires, mais le chiffre devrait plus que doubler en 2009.

Mercredi, le Premier ministre, Gordon Brown, a donc annoncé un paquet de mesures d'urgence en faveur des familles les plus étranglées par leurs prêts, celles qui «connaissent une chute sévère de leurs revenus», notamment pour cause de chômage. Durant deux ans, le paiement des intérêts sera purement suspendu. Un accord a été trouvé avec les sept plus grandes banques du pays : l'Etat garantit le manque à gagner en espérant que les ménages concernés seront capables de payer après ce délai de deux ans. Le Trésor a dégagé 1 milliard de livres (1,2 milliard d'euros) en garantie, mais le gouvernement estime que son plan ne devrait coûter que 100 millions… dans l'hypothèse où le chômage baisserait d'ici deux ans.

«Grande nouvelle». Selon l'ONG Shelter, qui aide notamment les familles victimes de saisies, ces mesures «sont une