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Libération

Banques, l’insoutenable légèreté

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Alors que l’Etat va soutenir les banques, certains internautes blogueurs se posent la question de la responsabilité de celles-ci dans la crise financière. Extrait.
publié le 9 décembre 2008 à 6h51

Aliocha (http://laplumed’aliocha.wordpress.com) :

«Je bavardais ce matin avec un confrère qui a eu la joie récemment de dîner avec les cadres d’une grande banque française. C’est un dîner annuel traditionnel dédié aux journalistes […]. Croyez-vous que cette année les banquiers en question aient décidé de faire profil bas ? Du tout. Croyez-vous qu’ils se soient interrogés sur leur rôle et leur avenir ? Pas davantage. D’après mon ami, et je le crois sur parole, ils ont surtout pleuré sur le sort de leurs copains en faillite […]. Ils ont eu aussi le bon goût de s’en prendre au gouvernement. Vous savez bien sûr que Nicolas Sarkozy leur a prêté de l’argent pour qu’à leur tour ils puissent prêter aux entreprises ? Ceci est surveillé par un médiateur du crédit dont l’action est relayée dans les départements par les préfets. Le système fonctionne sans doute puisque c’est devenu le grand sujet d’agacement du jour dans les banques. On n’hésite pas à qualifier les préfets de "soviets" (sic !) et à s’indigner de devoir déférer à leurs convocations pour s’expliquer sur les crédits aux entreprises ! Voilà qui fait frémir n’est-ce pas ?

Vous aimeriez connaître le nom de la banque, je ne vous le dirai pas, je n’ai pas envie de me retrouver nue dans les caves d’un tribunal. Et puis c’est sans importance, elles pensent toutes de la même façon […].

Au fond que révèlent les banquiers en confiant leurs pensées intimes ? A peu près ceci : qu’ils restent convaincus que la crise actuelle fait