En proposant dimanche de rétablir «une forme d'autorisation administrative» pour les licenciements boursiers, le nouveau porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, est-il ringard ? «C'est une idée du XIXe siècle», ironisait hier le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Luc Chatel, qui semble ignorer que l'autorisation administrative de licenciement avait été instaurée en 1975 par Jacques Chirac, qui l'a ensuite supprimée en 1987.
Le monde syndical est partagé sur la question. Force ouvrière est pour. «Cela permettrait d'exercer un meilleur contrôle sur les licenciements», estime Stéphane Lardy, secrétaire confédéral de FO. La CFDT est contre. «C'est une idée qui peut amener des difficultés», expliquait hier François Chérèque sur BFM TV, car «il y a des entreprises qui font des bénéfices et seront en difficulté si elles n'anticipent pas.» Entre les deux, la CGT milite pour un «droit suspensif», qui permettrait aux représentants des salariés de geler pendant six mois un plan social.
«Stalinienne». A droite, hommes politiques et économistes se déchaînent depuis deux jours contre une mesure jugée «aberrante» et même «stalinienne». A gauche, l'idée ne fait pas l'unanimité. Hier, lors de la première réunion du nouveau secrétariat national du PS, Elisabeth Guigou - qui était ministre de l'Emploi en 2001 quand le gouvernement Jospin a renoncé à rétablir l'autorisation administrative - se demandait «q