En cette année de crise, les commerçants aimeraient croire à nouveau au père Noël, histoire d’être certains que le pied des sapins sera bien garni. Partout, ils guettent le client et, parfois, forcent l’appât.
Le numéro 2 mondial de la grande distribution, Carrefour, a donné un coup de cravache à ses activités promotionnelles avec le mois de «l'hyper pouvoir d'achat» en novembre. A partir de dimanche, des réductions de 20 % sur des jouets et certaines décorations de Noël seront proposées. «Les remises sont plus importantes, notamment sur la hi-fi et la mode», note Béatrice Grenade, directrice marketing de leguide.com, un site de comparaison des prix. «Sur 53 000 articles de mode femme, on en a 9 000 en promo. C'est beaucoup.»
Le textile est en effet sous pression, qui voit ses clients reporter leurs achats sur le multimédia. Jean-Guilhem Darré, directeur général du Syndicat des indépendants, estime pour autant que les petits commerces n'ont pas les moyens de jouer sur les promotions : «On essaye de vendre au prix du marché. On espère que la décote ne se fera qu'après Noël.» Et pas question pour les grandes chaînes de vêtements de participer à ce qu'elles considèrent comme du «bourrage de crâne» autour de la baisse du pouvoir d'achat : «On veut que ce soit la fête», insiste Lucien Odier, président de la Fédération des enseignes de l'habillement. Evitons donc les mots qui fâchent.
Menus anti-crise. Au contrair