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Libération

Les 4 pannes de l’automobile américaine

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Gros soucis pour les géants de Détroit au bord de la faillite après des années d'erreurs stratégiques. Le Sénat vient de leur refuser 15 milliards de dollars d'aide de l'Etat.
Le siège de General Motors, à Detroit. (Reuters)
publié le 13 décembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 13 décembre 2008 à 6h51)

Les dirigeants qui se sont succédé depuis une bonne quinzaine d’années à la tête des «Big Three», les grands constructeurs automobiles américains que sont General Motors (GM), Ford et Chrysler, portent sans nul doute une lourde responsabilité dans la situation actuelle. Pendant toutes ces années, ils ont été dans l’incapacité d’adopter l’offre à la demande.

Malgré l'urgence, c'est ce qui explique le refus d'une poignée d'élus républicains au Congrès de voter en faveur d'un plan de sauvetage du secteur. «Il s'agit seulement de retarder le jour de leurs obsèques», affirmait en milieu de semaine, Richard Shelby, sénateur républicain de l'Alabama, pour justifier son opposition au plan adopté mercredi par la Chambre des représentants et validé par la Maison Blanche. Outre leur allergie à toute forme de soutien au secteur privé, nombre de républicains se sont montrés peu convaincus par les plans de restructuration présentés il y a une dizaine de jours par les patrons des trois grands groupes automobiles, notamment ceux de GM et Chrysler qui se disent proches du dépôt de bilan.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, le Sénat n’a pas été en mesure de réunir une majorité des deux tiers pour adopter le plan de 15 milliards de dollars (11,5 milliards d’euros), pour venir en aide à ces deux anciens fleurons de l’automobile américaine (Ford a «seulement» besoin d’une ligne de crédit de 7 à 8 milliards de dollars). Vendredi, GM a annoncé du chômage technique dans 30 % de ses us