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La «pyramide de Ponzi», une technique qui remonte aux Années Folles

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Madoff dit s’être inspiré d’un Italo-Américain qui a entourloupé des dizaines de milliers de crédules.
publié le 15 décembre 2008 à 6h51

Reconnaissant pour la première fois que son business ne reposait que sur du mensonge, Bernard Madoff aurait, selon le New York Times, tout de suite donné la clé de son système : «Pour résumer, c'était un système de Ponzi.» Dit autrement, une «pyramide de Ponzi», du nom de Charles Ponzi, un Italo-Américain resté dans l'histoire pour avoir escroqué des dizaines de milliers de personnes à qui il offrait des rendements intenables, en utilisant l'argent des derniers déposants.

En 1920, Charles Ponzi découvre qu’il existe un moyen simple de faire de l’argent avec la Poste grâce au système des International Postal Reply Coupon (les coupons réponses internationaux). Ces bons servent alors à affranchir le courrier depuis n’importe quel endroit sur la planète. Mais leur valeur dépend du pays où on les achète. Et, à cette époque, du fait de l’inflation qui a cours en Europe, un coupon acheté en Italie vaut moins cher qu’aux Etats-Unis. Il peut même être échangé à la Poste américaine contre un timbre d’une valeur supérieure. Il suffit ensuite de vendre le timbre et de toucher sa plus-value. Et le tout est parfaitement légal.

Bouche à oreilles. Ponzi monte alors à Boston une entreprise d'investissement, la Securities Exchange Company, et promet, grâce à sa méthode, d'offrir un taux de 50 % de retour sur investissement en quarante-cinq jours. Au début, son système fonctionne. Les premiers clients sont satisfaits et alimentent le bouche à oreille. En quelques mois, l'arg