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Libération

Le gouvernement rappelle ArcelorMittal à ses promesses de reclassement

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Social. Luc Chatel demande des comptes à l’aciériste, un an après le plan social de Gandrange.
publié le 16 décembre 2008 à 6h51

Les annonces de restructurations pleuvent, et le gouvernement veut montrer qu’il s’active. Ou s’agite, c’est selon. De l’affaire Gandrange aux 1 400 départs volontaires tout juste annoncés, ArcelorMittal est un cas d’école. Hier matin, le secrétaire d’Etat à l’Industrie, Luc Chatel, a convoqué la direction française du géant de l’acier pour lui «rappeler la situation économique que traverse notre pays». «Dans cette crise sans précédent, l’Etat s’engage et demande aux entreprises des contreparties, le respect de la parole donnée.» Mais que peut réellement le gouvernement ?

Surveiller et (peut-être un jour) punir ?

«Le gouvernement sera intransigeant sur le suivi des 1 400 départs volontaires : il ne peut pas s'agir de licenciements déguisés.» Le ton de Luc Chatel est ferme. Mais comment s'y prendre ? «J'ai demandé aux directions départementales du travail d'être très vigilantes.» Que devront-elles vérifier ? Que le salarié a bien signé sa rupture de contrat sans pression de son manager (ce qui paraît compliqué) ? Ou que chacun aura un emploi à la sortie ? Car Luc Chatel a une définition bien particulière du volontariat : «Le volontariat, c'est quand on est reclassé dans un emploi ou qu'on monte son entreprise après son départ.» Là encore, fermeté : hors de question que la collectivité paie, via le chômage, le dégraissage du numéro 1 mondial de l'acier. Ce qui laisse malheureusement sceptique cet observateur, fin connaisseur des restructurations : «On est